Au début du siècle, les colonies françaises ont connu un essor démographique (population venue d'Europe) et économique (développement des entreprises locales), engendrant par-la même de nouveaux besoins en assurance. C’est ainsi que dès les années 30, les principales sociétés d’assurance, notamment la Compagnie d’Assurances Générales, nommèrent leurs premiers agents sur les territoires africains. Mais l’expansion du marché de l’assurance en Afrique naquit véritablement au moment de la libération sous l’impulsion des autorités françaises qui craignaient la mainmise de la concurrence étrangère, principalement celle des assureurs maritimes.

Le statut d’agent d’assurance revenant exclusivement à des personnes expatriées ayant une excellente connaissance du marché africain, c’est tout naturellement que Gaston Nègre fut nommé agent général de la Compagnie d’Assurances Générales pour le Dahomey, le Togo et le Niger.

Sur ce marché de l’assurance où tout était encore à conquérir, Gaston Nègre devint au fils des années l’une des plus importantes agences de Cotonou, Lomé et Niamey. Sur Cotonou par exemple, les souscriptions d’assurances étaient fournies essentiellement par 4 agences à savoir l'Union des assurances de Paris, la SOGERCO, l'agence des assurances générales de France et enfin l’agence Gaston Nègre.

L’indépendance des colonies mis cependant un terme à ces années fastes dominées par les grandes compagnies d’assurances françaises. Certes l’arrêt ne fut pas brutal mais inévitablement initié puisque les nouveaux Etats se dotèrent de leur propre réglementation en matière d’assurance.

Dans le cas particulier du Bénin (ex Dahomey), la politique nouvelle d'indépendance nationale alla même jusqu’à chasser les compagnies d’assurances françaises en leur substituant une société d’assurance d’Etat créée en 1974.